Notre étudiante remporte 2 prix lors du 28ème Festival international des créateurs de mode de Dinan qui s’est tenu les 4, 5 et 6 octobre derniers. Après des études de droit et de commerce puis une spécialisation dans la mode, avec le Bachelor Modéliste Créateur en bureau d’étude de l’AICP obtenu en juillet dernier, cette «architecte du vêtement» de 27 ans se voit couronnée du Prix du public et du Grand Prix Dinan 2024.
Sa collection, baptisée In.Visible, a convaincu le jury, présidé cette année par le couturier Stéphane Roland, et constitué de journalistes, de présidents de Fédérations, de chefs d’entreprises, d’artistes et de responsables de salons internationaux. Son approche sensible et architecturale du vêtement a également séduit le public et les Dinanais qui sont invités à participer activement au concours en votant pour leur candidat favori à l’issue des défilés ouverts au grand public.
En plus de dotations financières, offertes par les partenaires du Festival, ou d’un choix de tissus dans les collections du fabricant chinois Dalifa High Fashion Silk, pour une valeur de 2 000 €, la grande gagnante remporte surtout de précieux soutiens, conseils et mises en lumière de la profession. Anne Baratte pourra bénéficier de séances photos (avec Piu Bella), de stands au sein de salon professionnel (Who’s Next), de coaching et d’accès aux structures d’aide à la jeune création. L’association Jean-Luc François offre ainsi un accès à son incubateur, pour la réalisation et le développement d’une collection. De même Plateau Fertile Paris, tiers-lieu de Fashion Green Hub, offre une adhésion annuelle et 5 jours sur son tiers-lieu parisien. Partenaire de longue date, l’Académie Internationale de Coupe de Paris, va permettre à son ancienne étudiante de parfaire sa technique – déjà vertigineuse, comme elle l’a prouvé dans les 8 silhouettes du concours – grâce au programme de Modéliste International du Vêtement masculin.
« Cette collection utilise l’invisible pour rendre visible.
Elle donne la parole à des matières silencieuses.
Elle dévoile les structures intérieures.
Elle détourne et déconstruit.
Elle raconte aussi.
Elle peut éduquer.
Elle explique.
Elle dévoile la beauté dans la dextérité et dans les irrégularités du travail de la main.
Elle prouve que le tailleur peut être féminin.
Elle revendique la féminité dans l’art du tailleur.
Elle est une déclaration d’amour à l’artisanat, au savoir-faire et aux métiers de la main.
Cette collection joue avec les transparences et les opacités, ce qui est caché et ce qui est dévoilé,
Ce qui est visible et invisible. »